En 1971, L'Octobre des Indiens, d'Yvon Paré, fut ma première lecture d'une oeuvre poétique, à part les classiques bien sûr (Verlaine, Baudelaire, Hugo, Lamartine, et plusieurs autres). Contemporaine... et québécoise. Je m'étonnais qu'on puisse écrire une telle poésie, si près d'une réalité qui me touchait.
Paré, Yvon L'octobre des Indiens, Éditions du Jour, 1971. |
J'ai rencontré Yvon Paré bien des années plus tard, lors d'une remise de prix de la Plume saguenéenne, à Chicoutimi. Je lui avais fait part de mon émerveillement après la lecture de son recueil. Sa poésie m'avait ouvert les yeux et donné le goût d'écrire ce genre littéraire. Il m'avait alors regardé avec étonnement. C'était la première oeuvre de sa longue carrière, et sa seule et unique écriture poétique. En effet, il s'était confié en 1979:
«J'ai noirci des centaines et centaines de pages... J'écrivais. Je ne corrigeais rien. J'écrivais. Ce fut plus tard que j'ai commencé à travailler, à biffer, à raturer. Ce travail, cet arrêt sur les mots devait durer dix ans presque, me conduire à L'Octobre des Indiens. Une fois L'Octobre des Indiens paru, je fus guéri du poème. Le poème s'est comme détaché de moi. C'était terminé, fini. C'est arrivé comme ça, simplement. Je voulais écrire autre chose, (...)» (1979) Autoportrait : Yvon Paré. Québec français, (36), 56–57.
Photo: Pierre Rousseau - © 2018
Archives Pierre Rousseau
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