Travail - Quelque chose à aimer

Voici une phrase que j'avais soulignée (≈ 1965) dans l'essai de Georges Friedmann, Le travail en miettes, spécialisations et loisirs, à la page 191:

«Ce dont les travailleurs ont été privés dans le travail, initiative, responsabilité, achèvement, ils cherchent à le reconquérir dans le loisir.»

Dans la marge de la page 192, j'avais noté: «Hobbies^* = quelque chose à aimer»

Friedmann, Georges, Le travail en miettes, spécialisations et loisirs,
Gallimard, Idées 51, 1964

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L'auteur met l'accent sur les trois mots suivants: initiative, responsabilité et achèvement. Il fait référence surtout au travail à la chaîne, où le travailleur est un simple exécutant: pas d'initiative, pas de responsabilité et, surtout, pas d'achèvement, alors que le loisir représente l'autonomie (liberté), et d'une certaine façon, le pouvoir, et, au-delà du divertissement et de la détente, un projet pouvant être parachevé. Le passe-temps peut donc devenir un emploi du temps où se retrouvent intimement imbriqués l'initiative, la responsabilité et l'achèvement. Tout cela impliquant, bien sûr, de trouver quelque chose à  aimer.

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* L'utilisation du terme «Hobbies» montre bien la forte influence qu'exerçait, à cette époque, l'anglais sur les Montréalais en général, et sur moi en particulier. J'y reviendrai.

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