mardi 26 février 2019

Biographies et vécu - Collection de tortues

Le premier avril 1979, je note dans mon journal:
1er avril 1979 - Haute curiosité, Maurice Rheims


Haute Curiosité, Robert Laffont, 1979

La lecture de ce livre emprunté à la bibliothèque de quartier m'a donné le goût de collectionner «quelque chose», juste pour essayer. J'ai choisi les «tortues», facile à trouver, sûrement trop, car une amie m'a dit: «Tu aurais dû choisir les tatous, comme moi, un véritable défi.»

Donc des tortues, sous toutes leurs représentations: matériaux (cristal, bois, céramique, corne de vache, hématite, etc.), lieux d'origine (Kenya, Chili, États-Unis, Québec, France, etc.) et de toutes provenances: achats, cadeaux, trouvailles, souvenirs de voyage de parents et amis, etc. Certaines étaient très belles, d'autres ne valaient pas cher. Ce fut somme tout intéressant. J'ai aimé l'expérience. Mais il faut de l'argent, beaucoup d'argent pour acquérir la «rareté».

Céramique - 7,6 x 5,5 x 2,5 cm - 59,47 g

Bois - 5,3 x 5,0 x 2,0 cm - 9,22 g

Céramique - 6,5 x 5,0 x 4,0 cm - 79,78 g

Étain - 5,7 x 4,2 x 2,4 cm - 174,33 g

Hématite - 3,2 x 2,2 x 1,0 cm - 11,45 g

Bois - 10,7 x 9,3 x 2,6 cm - 49,30 g

Aujourd'hui, je collectionne les minéraux (cristaux) que je cueille moi-même sur le terrain; donc la matière première ne coûte rien. Au-delà de l'étonnement de découvrir au hasard ces beautés de la nature, ce sont de valorisantes trouvailles. Voire une fierté personnelle.

Voir mon blogue: Minéraux du Québec
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Quatrième de couverture de Haute curiosité:

«Trente-cinq ans à l'Hôtel des Ventes, le marteau d'ivoire à la main. On imagine ce que représente pour l'auteur, la mise en vente d'environ 200 objets par jour. Trente-cinq années pendant lesquelles les objets les plus divers ont défilé sous les yeux de Maurice Rheims : du planétarium du Palais de la Découverte au chapeau que l'Empereur portait à Wagram, du manuscrit du "Rouge et le Noir" à la pouliche qui gagna le Prix de Diane, du couperet qui trancha le cou de Louis XVI au testament de Louis XIV. Sans compter les Rembrandt, les Goya et les Renoir. Tant de choses dont l'auteur scella pour un instant le destin. Fort de son expérience, Maurice Rheims démontre combien sont ambigus et fascinants les rapports que l'homme entretient avec les objets d'art, rapports où l'on trouve, mêlés, passion pour la beauté et désir de briller, car pour un grand nombre, la possession de choses belles était devenue aujourd'hui l'équivalent d'un titre de noblesse. Posséder des objets, c'est un peu caresser la main de l'artiste qui les fabriqua, de Vinci, de Cellini, de Delacroix, c'est s'enorgueillir de partager les passions du Romain Verrès, de Mazarin, de Louis XIV ou de l'Empereur, c'est entrer en compétition avec les majors de la planète, les Getty, les Gulbenkian, les Niarchos, les Rothschild.

Mais Haute curiosité n'est pas seulement le témoignage à  ce jour le plus extraordinaire sur le monde et le demi-monde de l'art, c'est aussi et surtout une grande fresque autobiographique où défile toute notre époque: un homme épris de beauté et de culture traverse, sans y être passif et sans en être victime, une des périodes les plus dramatiques de l'Histoire.»

Photos: Pierre Rousseau - © 2019
Archives Pierre Rousseau
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