Les poulies grincent
dans la nuit ouverte aux fleurs closes.
Toute parcourue de mauvais sorts
La voisine appelle son chat noir.
Les vêtements s’enfilent sur la corde à linge.
Rien que du blanc
à succulence de résurrection.
Reddition des corps,
Fantômes dénudés attendant l’aurore
pour revêtir l’image
qu’ils se font d’eux-mêmes,
Ennoblis par la clarté des vestiges.
Les gens pressés se pressent
contre eux-mêmes.
Battent leur oreiller
comme on bat le chemin
Et plantent leur sommeil
dans les grands ravages.
Pierre Rousseau. Sur le dos de la nuit, 2005.
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