Norman Smith, soprano
Face 1: Ave Maria (Gounod) et Marie O douce madone (S. Requier)
Face 2: Chez nous soyez reine (C. Huet) et Prière à la vierge (Pruneau)
45 tours, NDC-455901, MBS-5604.
Radio-Marie, Sanctuaire National Notre-Dame du Cap.
Norman Smith nous donne ici quatre chants religieux qui plairont sûrement à tous : musiciens ou mélomanes.
En les écoutant, songeons que l'art vocal requiert une voix, une technique et de l'expression musicale.
Norman a une voix exceptionnelle dont la qualité nous ravit dès les premières notes. À treize ans, il est en possession d'une technique vocale des plus authentiques. Mais c'est surtout au jeune musicien que nous devons rendre hommage. Musicien devrait toujours signifier: talent et travail. Or, l'interprétation de Norman Smith est vraie parce qu'elle correspond à des qualités naturelles; mais on y sent une maîtrise qui ne s'acquiert que par un effort patient et continu. Son éducation musicale a commencé dès l'âge de cinq ans. Le solfège, la théorie de la musique ainsi que le piano lui ont été progressivement enseignés par Mademoiselle Thérèse Cyr, dont les connaissances s'allient à une prudence toujours si nécessaire au vrai pédagogue. Très tôt, le chant a tout particulièrement intéressé le jeune Norman. Sa sensibilité, unie à cette sincérité que sait mettre tout enfant dans ses expressions spontanées, ont fait de lui un exemple vraiment parfait de jeune chanteur.
Dois-je dire que Norman ne cesse pas pour cela d'être un garçon vivant et actif comme les autres garçons de son âge, et qu'il sait mettre dans le sport la même perfection qu'il désire dans la musique?
Enfin, son art a toujours été simple et communicatif: ainsi Norman a voulu faire partie des Petits Chanteurs Trifluviens simplement parce qu'il aimait chanter en choeur. Mais il faut dire que sa présence parmi de moins habiles que lui, constituait une aide précieuse pour de jeunes volontés parfois défaillantes dans l'enthousiasmante mais parfois si exigeante ascèse de l'art.
Et puis, les Petits Chanteurs peuvent-ils oublier l'admirable soliste de leurs premières expériences musicales? Ce souvenir demeure un stimulant, tandis que la voix qui nous revient provoque une sainte émulation. D'autres jeunes, favorisés par la Providence voudront sans doute, eux-aussi, toujours plus nombreux et selon leurs possibilités, mettre leurs talents au service du spirituel à la découverte de nouvelles perspectives qui les placeront au-dessus de ce que l'on considère trop souvent aujourd'hui avant tout: l'argent, le bien-être, la technique. N'est-ce pas en ce sens que l'art est un dépassement?
Claude Thompson, ptre
Photos: Pierre Rousseau - © 2019
Archives Pierre Rousseau
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