Si mon enfant me parlait
(Autrice/auteur inconnu/e)
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
Archives Pierre Rousseau
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Si mon enfant me parlait
(Autrice/auteur inconnu/e)
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Notre paroisse... et son histoire
Notre-Dame-des-Victoires
1907-2007
Construction de l'église 1925
Montréal
9,5 x 21,5 cm.
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Réflexions d'un voyageur solitaire
Lettre écrite le 16 août 1973, à Jasper (Canada), lors d'un voyage «sur le pouce»: Montréal-Calgary en 5 jours.
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Papa a raison
Jane Wyatt, Elenor Donahue, Robert Young, Billy Gray, Lauren Chapin.
21 août 1976
CFTM-TV Canal 10, Montréal, P.Q.
Photo: 17,5 x 12,5 cm.
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Le roi danse
Cinéplex Quartier Latin
11 juin 2001
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Semainier paroissial
Communauté chrétienne de Notre-Dame-des-Victoires (Montréal).
1e dimanche de l'Avent - 29 novembre 1992.
14,0 x 24,0 cm.
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Au parc Belmont, le 17 juillet 1957:
Le Père Ambroise, Maurice Richard et son fils André, Phil Goyette et le jeune Jacques Bellemare.
Photo: W. Fontaine.
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Lors d'un voyage en Europe, en 1974:
Hôtel de Lille, Paris.
10,5 x 7,0 cm.
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Conseils pour vivre heureux
Les besoins essentiels pour vivre une bonne santé mentale
de l'enfance à la vieillesse.
Association canadienne pour la santé mentale (Division du Québec)
Ce document a été publié en collaboration avec
Les Services de Santé du Québec.
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Érablière Ti-Phonse
Numérisation: Pierre Rousseau - © 2020
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Extrait de Petits textes à revoir, (Pierre Rousseau, 2000).
Vampirisme
J’ai vu Cécile hier, au marché Atwater où elle n’allait plus depuis (???). Cécile est une femme masquée, opaque, insondable, un jade chauffé, toute en ivoire et en crocs. Parce qu’un homme l’a aimé plus qu’il ne faut, elle est devenue louve caressante, humaine au-delà des gestes amoureux, juste là où il faut, insistante dans le prolongement de sa mémoire désir. Cécile est une femme à bouche ventouse. En ce moment, elle me regarde par dessus les melons et les courges, elle voit plus loin en moi, ouvre grand mon âme et mon corps, le déchire en deux, constate le vide, voit ma poitrine sans cœur, sans organes, mutant par le dépeuplement des êtres amours engoncés dans les recoins de mon masque funéraire.
– Tu es triste, me dit-elle.
Oui, je suis triste comme le ciment fendu sur les trottoirs, comme les fleurs fanées dans les dessins d’enfants. Triste de tout ce qui lui est arrivé, dans son exil forcé en Californie.
– C’est loin, la Californie, je dis.
– Ce n’est pas à portée de main, qu’elle répond.
Encore moins à portée des yeux, je pense en la regardant soupeser un melon de miel. Même s’il y a les lettres à la poste ou internet ou le téléphone portable, ce n’est pas à moi qu’elle écrivait, ou envoyait un courriel, ou téléphonait tous les soirs, c’est à son mari. Comme il était ouvert à tous, qu’il n’avait pas de jardin secret, il me disait tout, me montrait tout. Et puis voilà, il est parti à son tour. À force de tout dire, on perd sa vie, forcément. Il n’est pas mort, ce qui aurait peut-être été moins douloureux, il est parti avec une autre femme qui le côtoyait de plus près de lui, une inconnue dont personne ne savait ni le nom ni le lieu de naissance, rien.
Alors, C. est libre. Et moi j’espère. Mais elle a tellement changé que je me demande si je ferais une bonne affaire… Je suis resté comme avant. C. a mordu dans la vie, et la vie, c’est forcément le sang, ou la sève, ou quelque liquide organique qui huile les engrenages là où il faut et fait s’animer l’inanimé. C. s’est noyé dans la sève.
C. m’a aimé, dans le temps, pendant un mois. Puis l’autre – je dis l’autre, mais c’est sans méchanceté – est venu. Je ne lui en veux pas de m’avoir enlevé la femme que j’aime, mais pour l’avoir abandonnée après l’avoir vidée de son sang. Si elle revient terminer son œuvre avec moi, entre nous s’éteindra le présent a priori et mon existence ressemblera à celle de l’ange secourable. Nous aurons alors vanité et néant en partage pour, heureux d’être, se nourrir à même le sang. En ce moment de mon existence, j’ai autant besoin d’aimer que d’être aimé.
C. me regarde en souriant, une cerise entre les dents. Peut-être a-t-elle compris.
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