Voici la preuve que la littérature influence, un jour ou l'autre, notre vie.
Vingt ans après avoir lu Le rôdeur devant le seuil, de H. P. Lovecraft, alors que, en tant qu'artisan-ébéniste, j'installais des meubles chez une cliente, elle et moi avons entendu un bruit provenant de l'extérieur, derrière la porte donnant sur la cour arrière. Étonnée, la cliente se demandait qui pouvait arriver ainsi à l'improviste. Et moi, prenant une voix lente et légèrement caverneuse, j'ai prononcé spontanément ces mots annonçant un événement inquiétant : « Le rôdeur devant le seuil... »
La cliente a eu une réaction ambiguë, entre l'étonnement et la peur. J'avais produit bien involontairement un effet en prononçant simplement, mais de manière appropriée, le titre d'un livre.
Le rôdeur devant le seuil, de Lovecraft, H. P. et Derleth
Éditions J'ai lu, (1973), 471
Photo : Pierre Rousseau - © 2018
Archives Pierre Rousseau
Éditions J'ai lu, (1973), 471
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