Dans Petits textes à revoir (Pierre Rousseau, 2000), quelques idées et pensées sur les ruelles:
À Louveciennes, j’ai vu un marié bougon manger le gâteau de noces dans la ruelle ;
Dans la ruelle Nuit et Jour, à Wavre, dans le Brabant wallon, on fait la collecte des immondices le mardi et le vendredi ;
Il y a la ruelle du Couchant, à Genève, où j’ai dormi seize heures d’affilée sans qu’on me dérange ;
Pour le Plateau Mont-Royal, il est dit: «Les ruelles sont en fait, un réseau secondaire de petites rues qui donne accès aux arrière-cours des maisons en rangée. Lieu de jeu et de commérages, ces ruelles sont aussi des témoins de la vie de quartier. »;
Flaubert écrit dans Madame Bovary : « Il la vit seule, le soir, très tard, derrière le jardin, dans la ruelle; dans la ruelle, comme avec l'autre ! Il faisait de l'orage, et ils causaient sous un parapluie à la lueur des éclairs. » ;
Le galant faiseur d’oreilles de Lafontaine se sauve dans la ruelle : « Où se sauver : nul endroit il ne vit,/Qu'une ruelle en laquelle il se mit » ;
Charles Baudelaire, dans Les Fleurs du mal : « Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle, Femme impure ! L'ennui rend ton âme cruelle… »
Puis j'avais ajouté:
La ruelle, cet espace entre le lit et le mur où souvent je me couche pour me cacher de la pleine lune…
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